Un fonctionnement favorisant l’emploi, et tourné vers la production de richesse locale.
Dans une logique d’installation et de création de fermes, plusieurs fonctionnements sont possibles, de la régie agricole 100% publique à l’exploitation privée, réalisant de la vente directe ou travaillant pour la restauration collective. Mais avant de voir plus loin dans l’avenir, des exploitations agricoles utilisent actuellement ces surfaces. Pour leur permettre un avenir serein et ne pas les voir disparaître, la non betonnisation de ces surfaces est indispensable. Comment envisager l’avenir de son entreprise quand son principal outil de travail disparaît ?
>>> Le maintien et le renforcement des exploitations laitières actuelles
Aujourd’hui, 3 fermes laitières exploitent principalement ces parcelles. Situées sur le coteau des Voirons, ces exploitations possèdent peu de surfaces planes pour semer des céréales. La platitude du tènement de Borly est donc un avantage et une force indéniable. Cela permet à ces exploitations de gagner en autonomie et donc en revenu. Deux de ces exploitations ont cependant un avenir incertain. En effet, les exploitants sont à 10 ans de la retraite. C’est donc aujourd’hui qu’il faut prendre les choses en main et tout faire pour permettre une transmission en douceur. Pour cela, le maintien des surfaces de Borly est indispensable pour assurer la viabilité de l’activité laitière sur notre territoire. Cela n’est d’ailleurs qu’un préalable à un travail sur l’installation/transmission dont l’agglomération n’a pas encore saisie les enjeux. En effet, l’activité agricole est singulière en bien des points et l’effort à déployer pour la maintenir nécessite une implication bien plus forte que n’importe quel autre secteur d’activité. Cela est notamment dû à la maîtrise du principal outil de travail des agriculteurs : le sol et le foncier qui disparaît à grande vitesse.
Si des surfaces finissent par être disponibles faute de repreneurs de ces fermes, plusieurs possibilités s’offrent alors.
>>> La diversification progressive vers de nouvelles productions
Sur ce point, de multiples possibilités existent. Les exploitant-es agricoles qui s’installeront auront à préciser le mode d’organisation qui leur semblera le plus approprié. Ce qui est certain c’est qu’il y aura la possibilité de mutualiser certains moyens de production. Plusieurs scénarios réalistes et basés sur des informations concrètes sont proposées plus loin :
– le scénario 1 concerne l’installation de fermes maraîchères diversifiées pratiquant la vente directe
– le scénario 2 concerne l’installation de fermes maraîchères travaillant avec la restauration collective.
La démarche du pôle visera avant tout la qualité des produits et le respect de l’environnement. L’ensemble des nouvelles productions respecteront le cahier des charges de l’agriculture biologique.
>>> En cohérence avec les autres projets du territoire
Vu les projets existants sur le territoire en matière de restauration collective (notamment le projet de légumerie de la société Leztroy mais également la future construction d’une cuisine collective sur la ville d’Annemasse), un intérêt clair apparaît dans la mise en place de cultures maraîchères.
En concertation, l’insertion paysagère du pôle fera l’objet d’une attention particulière. Avec la plantation de plus de 1000 arbres et de plus de 2 km de haies, la production fruitière sera une diversification progressive quelque soit le scénario en place. Les arbres fruitiers mettent du temps à produire mais progressivement, ils apporteront un revenu non négligeable aux exploitations en place. Dans les deux scénarios présentés ci-après, nous avons pris des rendements minimum pour la partie arboricole et des rendements faibles pour les activités maraîchères afin de minimiser les risques.
Les scénarios proposés :
Des idées pour un aménagement agricole de Borly II !
En tenant compte des surfaces minimales nécessaires à l’installation, spécifiques aux différentes activités agricoles, le site de Borly II offre de nombreuses possibilités :
1/ préserver les surfaces nécessaires au maintien des fermes laitières cultivant les surfaces actuellement : la platitude du tènement permet actuellement à ces fermes du cultiver des céréales et ainsi de gagner en autonomie et d’améliorer leurs revenus.
2/ diversifier progressivement le site par le développement d’activités maraîchères, fruitières et de petit élevage (poules pondeuses, apiculture, etc)
3/ implanter des arbres fruitiers et ainsi diversifier les productions du site et améliorer sa production globale. Les systèmes agroforestiers de ce type sont compatibles avec toutes les productions agricoles : céréales, herbagères ou maraîchères.
La diversification de la production nécessitera quelques aménagements, par exemple :
- Des placettes aménagées sur différentes parcelles pour accueillir des ruches.
- La réalisation d’un forage et d’un bassin de stockage de l’eau permettra d’assurer l’arrosage.
- L’implantation de serres pour les activités maraîchères
- Des bâtiments mobiles pour le petit élevage
- un périmètre de protection de haies vives, afin de limiter le risque de vol et de dégradation des cultures.
- Un hangar de stockage pour le matériel et les productions (500m²),
- un atelier de lavage des fruits et des légumes (70m²),
- un espace d’accueil du public (75m²).
Pour garder la maîtrise du site, l’agglomération sera amenée à construire ce ou ces bâtiments. Ils feront alors l’objet d’un bail aux agriculteurs en place. Ce sera donc une opération blanche pour la collectivité qui fixera les annuités au niveau de l’emprunt à réaliser. Cela existe largement pour les activités artisanales, notamment dans l’agglomération. Pourquoi ne pas le mettre en place pour soutenir l’agriculture? .