Replacer l’alimentation et l’agriculture au cœur des enjeux de l’Agglo

Le tout commercial impose sa loi sur l’agglo !

Réguler le commerce est nécessaire pour garder et développer un maillage d’activités artisanales. Mais la maîtrise de l’augmentation des surfaces commerciales ne peut se faire contre l’agriculture et l’apport alimentaire à la population. Malgré ce que l’on dit, des espaces sont disponibles sur l’agglo. Certes, l’Agglo n’en a pas forcément ni la propriété ni la maîtrise, mais elle peut cadrer les évolutions, dans les autorisations commerciales, pour que les terrains pour la production industrielle et artisanales soient conservés et réutilisés dans le même domaine et non pas sacrifiés au tout commerce largement envahissant dans notre agglo. Dans le Dauphiné Libéré du 11 mai 2016, il est indiqué qu’il reste 60 000 m2 de surfaces disponibles pour l’installation d’entreprises sur le site ALtéia. On ne peut croire qu’il soit impératif de massacrer encore 20 ha de terres arables. Par ailleurs, la MED, qui organise le développement économique dans le bassin genevois, compte dans ses « grands projets », celui de la zone économique de l’Eculaz, du même type que Borly II et non rempli à ce jour, à 10 minutes de voiture..

La souveraineté alimentaire, enjeu prioritaire de nos politiques publiques

On assiste à une mégapolisation généralisée et mondiale. En France,  l’équivalent d’un département  disparaît tous les 7 ans sous le bitume et le parpaing. En même temps, des terres agricoles sont rachetées par la Chine en Afrique, des entrepreneurs français investissent en Ukraine : il y a une prise de conscience autour de l’enjeu alimentaire, et la possession de terres agricoles se révèle être une nécessité pour les Nations ! Cette question de l’alimentation rejoint la question environnementale et énergétique d’une planète durable pour la vie humaine. Définitivement la question centrale est : qui va nourrir tous les habitants de notre territoire ? Et leurs enfants ? Et leurs petits-enfants ?  Et leurs arrières petits-enfants? Dans une logique à long terme, il est indispensable de ne pas toucher au potentiel que représente une surface naturelle.  ET il est indispensable de reprendre notre destin en main.

L’urgence : arrêter de détruire les terres qui nous nourrissent

La modernité, c’est la préservation des terres agricoles et arables, après des décennies où trop de terres agricoles ont été englouties par mitage pour de l’habitat avec des frais cachés considérables pour les collectivités (apport de l’eau potable, de l’énergie, transport impossible à organiser, etc.), ou par transformation de l’agriculture en zone périurbaine au profit de zones commerciales largement étendues.
La préservation de terrains agricoles de Borly II est un enjeu d’avenir ! Ils sont bien placés pour fournir des aliments de qualités à une population voulant des produits locaux dans une agglomération qui se densifie. Borly II est aussi un des derniers corridor écologique entre Bois de Rosses et Menoge. Il est ainsi doublement intéressant de préserver cet espace, du point de vue écologique, mais aussi agricole et alimentaire.